Association d'étudiantes en psychomotricité, nous avons pour projet d'apporter notre aide dans des écoles, des centres d'accueil, des hôpitaux ou autres, en France ou à l'étranger, mais aussi d'apprendre des personnes rencontrées et des cultures découvertes. Participer à la vie du lieu d'accueil, mettre en place un projet de développement selon les besoins et proposer des ateliers psychomoteurs afin de faire découvrir notre passion, la Psychomotricité... Au plaisir de vous rencontrer !

La Psychomotricité

Sur ce clip, réalisé par les Psychomot' Terre, 
vous découvrirez quelques pratiques vécues en première année d'école de psychomotricité. 
Le tout en musique ! 



Pour aller plus loin : Petites explications des termes clés de la psychomotricité



Psychomotricien, un métier d'équilibre




La rééducation psychomotrice prend en charge les troubles établis comme ceux des personnes handicapées, mais aussi les troubles acquis et réactionnels : difficultés scolaires de l’enfant, conflits psycho-affectifs de l’adolescent, déficience physique du 3ème age, stress de la vie adulte…



Ainsi, pour le psychomotricien,
« aider l’autre » n’est plus de l’idéalisme vague, mais une réalité professionnelle quotidienne, un métier. Métier passionnant qui répond à un besoin essentiel chez l’autre : besoin de communiquer, besoin d’être compris, reconnu, sécurisé, besoin d’être aimé.
Métier difficile aussi parce qu’il exige de la part de celui qui veut l’exercer sensibilité et intelligence bien sûr, mais surtout le goût du dépassement.
Un exercice passionnant

Au sein d’une équipe pluridisciplinaire ou en cabinet libéral, le psychomotricien exerce une profession paramédicale passionnante.
En effet, les troubles psychomoteurs n’ont souvent pas d’origine organique, traumatique ou héréditaire (sont donc exclus du champ d’application les grands handicaps moteurs et les formes extrêmes de la maladie mentale).
Ces troubles très perturbants, bien qu’en apparence « légers » sont les reflets corporels d’une perturbation psychologique ou psycho-affective. Ils vont entraîner des difficultés sur les plans scolaire et professionnel, notamment en diminuant l’efficience. Chez l’adulte, ils provoqueront un état de « malaise » permanent. L’intervention du psychomotricien porte sur le trouble qu’il tente, soit de faire disparaître, soit de faire assumer.
Au milieu du XXème siècle, une équipe de professionnels autour du Pr de  Ajuriaguerra et de Mme Soubiran va mettre en oeuvre les fondements de la psychomotricité autour du paradigme de l’existence de troubles psychomoteurs.
Ces derniers se manifestent dans la façon dont le sujet est engagé dans l’action.

Face à ces troubles, les psychomotriciens ont développé un ensemble de techniques parmi lesquelles :
  • bilan psychomoteur
  • relaxation
  • activités manuelles
  • expressions corporelles (yoga, théâtre, mimes, etc)
  • musicothérapie
  • ateliers de graphomotricité
  • dessin
  • etc.


Le corps est un langage : des gestes, des mimiques, des attitudes, des comportements



Langage harmonieux et clair lorsque l'esprit, la personnalité ont réussi à se développer normalement, à trouver leur position d'équilibre.

Langage confus, dévié ou bloqué, lorsque esprit et personnalité souffrent de troubles divers : inadaptation, malaises, inhibitions...

Oui, mieux que des mots, le corps sait exprimer une tension interne et profonde.

C'est ce langage que le psychomotricien cherche à libérer lors des séances de rééducation psychomotrice,
thérapie qui utilise toutes les techniques d'expression, entre autres vues ci-dessus.

Le psychomotricien est alors le médiateur qui aide l'autre à retrouver les clefs de son corps, qui sont celles de l'épanouissement de sa personnalité et de son équilibre.

A ECOUTER...



Source : Reportage clair et concis France Info LA PSYCHOMOTRICITE 

Entre 1974 et 1995 vont se développer une formation et un exercice réglementés :
  • un diplôme d’Etat,
  • un statut d’auxiliaire de la médecine,
  • un exercice protégé
  • une inscription au code de santé publique.

PETITES EXPLICATIONS DES TERMES CLES DE LA PSYCHOMOTRICITE




v  COGNITION 

C'est l'ensemble des processus mentaux (qui se rapportent à la fonction de connaissance) tels que la mémoire, le langage, le raisonnement, l'apprentissage, la résolution des problèmes, la prise de décision, la perception ou l'attention.

v  TONUS

C’est un état de légère contraction musculaire permanente et involontaire, qui n’aboutit pas au mouvement, mais assure la résistance à la pesanteur.  Il fixe les articulations dans une position déterminée. Il participe donc au maintien de la posture lors de l’exécution d’un mouvement.

=> Tonus et Emotions sont indissociables :
Ex 1. Vous avez peur, vous êtes nerveux, vous avez froid ou vous êtes surpris -> vos muscles sont tendus, contractés.
Ex 2. Un bébé réagit corporellement à l’état de sa mère et inversement. C’est ce qu’on appelle le dialogue tonique. C’est la première communication du bébé. Cela lui permet de montrer son mal/bien être, la faim, que sa couche est sale…
Une maman dépressive qui ne répondrais pas aux sollicitations tonique du bébé pourrait entrainer une hypertonie de celui-ci (tendu, rigide)

Il existe différents troubles du tonus comme une hypertonie (tonus musculaire trop élevé) ou une hypotonie (tonus musculaire trop faible).
Les tics, les tremblements et le bégaiement sont des exemples de mouvements anormaux, liés également à un trouble du tonus.

Si le tonus n’est pas adapté, la personne ne peut pas recevoir et traiter correctement toutes les informations sensorielles rencontrées au quotidien : stimulations auditives, tactiles, visuelles, gustatives, olfactives…
-> cela peut engendrer un comportement inadapté, un retard de développement pour les enfants…

Rôle du psychomotricien
- prise de conscience de soi, de son corps
- renforcer l’enveloppe corporelle
- travailler sur l’expression des émotions, les ressentis
- adaptation du tonus au rythme et à l’espace
- relaxation, travail respiratoire
- etc..


v  EMOTIONS/AFFECT

Les émotions, l’affect, les sentiments relèvent du psychisme.  Les émotions naissent au point de rencontre du corps et du mental.

Emotions : Expérience psychophysiologique complexe qui se produit lorsqu’un individu réagit à des stimulations internes ou externes.

EX. une personne triste ou dépressive pendant un certain temps aura les épaules voûtées, le dos rond.
       Une personne imbue d’elle-même, fière aura tendance a avoir le torse en avant, la tête haute, le dos droit, voire cambré.

=> parfois, le fait de se redresser, de se tenir droit, de lever un peu la tête, nous permet de se sentir mieux et d’avoir plus d’assurance. Notre champ de vision change, on se sent plus grand et plus ouvert.

La dimension affective et tonico-émotionnelle, présente dès les premiers échanges de la vie relationnelle, influence la qualité de la gestuelle, des postures, de l’intentionnalité de communiquer… et permet la construction du schéma corporel.
Ex. Un enfant ne recevant que les soins de base (nourrir, laver), sans aucune stimulation sensorielle autre, aucune interaction, aucun sourire, peut se laisser mourir. (Etude de Spitz (psychiatre et psychanalyste américain), observation d’enfant en orphelinat, année 40.)
-> Les premiers contacts, tactiles, verbaux, visuels sont primordiaux dès la naissance (même dès la vie fœtale dans la mesure du possible !)
-> Les privations sensorielles et sociales survenant lors de certaines périodes critiques au début de l’enfance peuvent avoir des conséquences catastrophiques sur le développement ultérieur de l’individu. 

v  EQUILIBRE

C’est l’état de stabilité qui est produit par la répartition égale du poids du corps de chaque côté de l’axe corporel. Il regroupe l’ensemble des phénomènes destinés à lutter contre la pesanteur.
L’enfant acquière d’abord l’équilibre statique, puis ensuite l’équilibre dynamique, en apprenant à contrôler le déséquilibre induit par les mouvements.

Equilibre statique = phénomènes destinés à maintenir une posture dans des conditions où le corps adopte une position fixe dans l’environnement, sans déplacement.

- Equilibre dynamique = lors d’un déplacement. Le centre de gravité se déplace afin de passer d’une posture à une autre. La masse du corps se répartit de façon variable à chaque instant sur un point d’appui.

 perturbation de l’équilibre  par
par des facteurs internes,( losqu’on change de posture par exemple, ca va engendrer une modification dans le positionnement  du centre de gravité
- par des facteurs externes : propriétés du terrain sur lequel la personne marche, par exemple.

Rôle du psychomotricien
- travailler les appuis
- conscience et adaptation du tonus
- travail sur l’estime de soi
- travail sur l’axe corporel ,
- etc…

v  LATERALITE  

- Latéralisation du corps
C’est la Préférence d’utilisation systématique de l’un ou de l’autre des organes pairs du corps (œil, oreille, main, pied, narine…) dans les activités de la vie courante.
-> La latéralisation des yeux, pieds, oreilles, narines… n’est pas homogène.

-> Quelques définitions :

Droitiers complets : utilisation préférentielle du côté droit du corps pour la main, l’œil, le pied, par prédominance cérébrale gauche
Gauchers complets: utilisation préférentielle du côté gauche du corps pour la main, l’œil, le pied, par prédominance cérébrale droite
Ambidextre : utilise indifféremment l’une ou l’autre main pour toutes les activités et est aussi habile d’une main que de l’autre
Gaucher contrarié: utilise la main droite par influence sociale
Faux gaucher ou faux droitier: utilise la main non-dominante à la suite d’un accident, d’une paralysie ou d’une amputation.

=> la latéralité est en lien direct avec l’organisation du corps dans l’espace : capacité à s’orienter dans l’espace et de déterminer sa position par rapport à des repères, ceci grâce aux notions de latéralité (droite, gauche) et de repères spatiaux (haut, bas, sous, dessus, près, loin…).

Rôle du psychomotricien
- travailler les repères spatiaux
- parcours psychomoteurs
- travail sur l’axe corporel, prise de conscience de la symétrie du corps
- etc…


v  SCHEMA CORPOREL et IMAGE DU CORPS

Ces deux notions sont  parfois confondues , elles prennent différentes significations selon les auteurs.
Proposons cela : (définitions du magazine Evolution psychomotrice, n° 92, vol. 23, juillet 2011, p99)

Schéma corpore
C’est la représentation spatiale que l’on a de notre corps. C’est le même pour tous les individus. Il se structure par l’apprentissage et les expériences.

-> Les troubles du schéma corporel peuvent avoir des origines psychiques ou corporelles :
EX. Corporelle : suite à un accident -> personne hémiplégique
       Psychique : personne autiste, schizophrène

Image du corps
C’est la Représentation  consciente de l’expérience perceptive de son propre corps. Elle est propre à chaque personne et se construit selon notre  histoire. Peut renvoyer à la manière dont le corps est perçu de l’extérieur.

Rôle du psychomotricien
- massages
- relaxation
-  faire mettre en jeu les différentes parties du corps, prise de conscience corporelle
- peinture avec le corps
- etc…

v  COMMUNICATION

Elle peut être verbale ou non verbale.
La communication verbale s’appuie sur le langage.
Mais il existe aussi une communication non verbale. Le corps est un livre ouvert. Nos regards, nos mimiques, notre gestuelle accompagnent les mots ou les substituent. Tous ces éléments non verbaux parlent d’eux-mêmes et libèrent du sens.

Le psychomotricien observe énormément le langage du corps. Les postures, les attitudes, le tonus, et bien d’autres encore, offrent de nombreux renseignements sur la personne, et déjà des indices de rééducation.

v  SENS

La sensorialité se développe dès la vie fœtale :

Tact/toucher = 11e semaine Aménorrhée (absence de menstruations)
Equilibration = 21e  semaine A
Olfaction/odorat = 24e semaine A
Gustation/goût = 24e semaine A
Audition/ouïe = 32e semaine A
Vision/vue = 39e semaine A

Nous nous intéressons aussi beaucoup à ce que l’on appelle la proprioception :
C’est la Perception de soi-même, consciente ou inconsciente, perception de nos différentes parties du corps, de leur position dans l’espace et du tonus variable ~ sensibilité profonde (somesthésie).
Les stimulations sensorielles sont primordiales tout au long de la vie de l’individu, pour son bon développement.

L’enfant se développe notamment grâce aux interactions sociales, aux stimulations sensorielles et à leur bonne intégration.